Cyanure de Laurent Loison
Attention coup de cœur et confirmation d’un grand !
Bonjour,
En ce début octobre, j’ai eu la chance d’avoir quelques très bonnes lectures et je m’empresse donc de les partager ici
La première dont j’ai envie de vous parler est très spéciale : il s’agit du thriller Cyanure de monsieur Laurent Loison.
Spéciale parce ce livre a été pour moi plus qu’un livre : une expérience et un voyage dans une vaste gamme d’émotions : la peur, le dégoût, la colère, le rire, l’excitation et j’en oublie. La fin, que je ne divulgâcherai surtout pas m’a également fait réfléchir sur moi-même, mon rapport à la justice et ma capacité à pardonner et à excuser.
Le pitch : Nous retrouvons Barga et Emmanuelle de Quézac les enquêteurs de Charade premier roman de monsieur Loison confrontés à une enquête difficile et très politique puisqu’il s’agit au départ de retrouver l’assassin d’un ministre et même sous la torture je ne vous en dirai pas davantage.
Pourtant rien n’est simple avec un livre de Monsieur Loison et là je vous l’avoue , j’ai pesté, presque hurlé de colère à certains moments devant des rebondissements tellement douloureux et alambiqués mais qui ,au final , me semblaient logiques tellement ils étaient bien amenés par l’auteur.
L’intrigue est un tour de force qui vous emmène à comprendre les raisons de tuer et à les accepter tout en vous faisant hurler de rire lors de certaines scènes (un mot menottes…ceux qui liront comprendront) ou encore par certains mots ou descriptions (popotin on en parle de ce genre de mot incongru dans un thriller …).
Vous allez hésiter entre la colère et les larmes page 306, et vous retrouver face à un miroir à la fin. Et que celui qui me dira qu’il s’attendait à une telle fin soit qualifié de menteur pour le restant de ses jours.
En deux livres, Monsieur Loison est devenu un grand, un auteur de thriller qui compte maintenant dans le paysage du polar français car non seulement l’intrigue vous cloue sur place mais, de plus, le style est là : la langue est précise, travaillée comme au scalpel pour emmener le lecteur où l’auteur le veut et le mettre face à ses propres contradictions et lui faire prendre conscience de ses propres incohérences et intolérances.
Je ne peux en dire plus sans trop en dire justement mais une question me taraude, lancinante : Où l’auteur va-t-il nous conduire la prochaine fois ? Quelle idée diaboliquement fabuleuse va-t-il nous développer ?
Donc à lire d’urgence avec deux conseils : prévoyez d’avoir le temps de finir le livre rapidement car vous ne pourrez pas vous arrêter en pleine lecture et laissez tomber toutes certitudes avant d’ouvrir la première page.
Un grand merci à l’auteur pour sa gentille dédicace et un gros coup de chapeau à Hugo Thriller, l’éditeur qui a, je pense, aidé l’auteur à passer de bon à excellent voir hors catégorie…